Hyundai aide les célèbres archers sud-coréens à atteindre leur cible grâce à Artec Spider II

Le directeur commercial et marketing d’Inozard, Danny Ahn, scanne un arc en 3D à l’aide du Spider II. Avec l’aimable autorisation d’Inozard

Dans le monde moderne, la Corée du Sud est peut-être mieux connue pour ses villes high-tech, sa scène pop en plein essor et ses séries télévisées et films emblématiques, qui attirent de plus en plus un public international. Mais le pays a également un passé fascinant ancré dans des traditions séculaires, dont beaucoup sont encore respectées aujourd’hui, et les sports traditionnels comme le tir à l’arc sont toujours très populaires.

Le tir à l’arc est en fait profondément ancré dans la culture coréenne. Connue sous le nom de gungdo (궁도) ou gungsul (궁술), cette discipline était au cœur de la culture des Hwarang (화랑), ou « Chevaliers-fleurs » du VIIe siècle, qui sont encore idéalisés aujourd’hui. Depuis le retour de ce sport en Corée en 1959, il a reconquis l’imagination du public, et la scène très compétitive du tir à l’arc ne cesse de prospérer.

Quand on sait que les archers doivent atteindre une cible de la taille de la paume de la main à une distance de 70 mètres, on comprend mieux pourquoi ce sport est si respecté dans ce pays. Concentration et discipline sont essentielles. Les athlètes dépendent également beaucoup de leur équipement, en particulier des poignées d’archerie. Ces dispositifs (souvent temporaires) aident les archers à positionner leurs mains de manière confortable, sûre et avec un haut degré de contrôle.

Cependant, dans un sport où les marges sont minces, leur déviation et leur manque de durabilité ajoutent un facteur inconnu, susceptible de déstabiliser les archers de haut niveau.  C’est la raison pour laquelle Hyundai, qui soutient depuis longtemps le tir à l’arc coréen, a fait appel au revendeur Artec 3D de confiance Inozard. Ensemble, ils créent des poignées personnalisées pour les meilleurs archers du pays, à l'aide du scan 3D d’Artec Spider II.

Numériser les arcs pour un ajustement parfait

Hyundai est réputé pour son expertise automobile, mais l’entreprise est également présente dans de nombreux autres domaines, notamment l’industrie lourde et le secteur maritime.  C'est là qu’Inozard a commencé à collaborer avec l’entreprise, dans le cadre du développement de pièces pour bateaux. Après avoir vu l’équipe à l’œuvre, Hyundai lui a également demandé de jeter un œil aux poignées utilisées par ses archers en compétition.

Maillage 3D de l’arc numérisé dans Artec Studio. Avec l’aimable autorisation d’Inozard

De nombreux athlètes utilisaient du ruban adhésif rudimentaire, ce qui entraînait des niveaux de prise inégaux. Le ruban adhésif s’use rapidement, doit être remplacé et ne permet pas une grande personnalisation.

Afin d’aider ces archers à optimiser leurs performances, Inozard a commencé à travailler sur une solution sur mesure, basée sur les jumeaux numériques de leurs arcs individuels. Selon Danny Ahn, directeur des ventes et du marketing chez Inozard, l’Artec Leo sans fil et piloté par l’IA aurait suffi, mais ils ont préféré utiliser le nouveau Spider II pour obtenir une précision et une résolution optimales.

Naturellement, les arcs présentent des géométries étroites et des surfaces sombres et légèrement brillantes. En temps normal, il faudrait utiliser un spray pour scan, mais pas avec le Spider II. Cet appareil à lumière bleue a permis de capturer rapidement et sans difficulté les détails les plus fins, et a fourni à Inozard les données de surface 3D nécessaires à la création d’équipements de tir à l’arc hautement personnalisés.

« Je pensais que les scanners à lumière structurée montés sur trépied étaient les meilleurs au monde. Mais j’ai changé d’avis, explique M. Ahn. Le Spider II est facile à utiliser, portable, maniable, et son suivi est bien meilleur que celui du Space Spider original. Que dire de plus ? Il est très fluide, il scanne parfaitement et sa précision est tout simplement excellente. »

Concevoir et imprimer en 3D des poignées personnalisées

Le processus de travail d’Inozard a commencé par le dévissage des poignées habituelles des athlètes. Ces dispositifs ont ensuite été scannés en 3D avec les arcs eux-mêmes, puis reconstruits par rétro-ingénierie. Concrètement, cela consistait à traiter les données capturées dans Artec Studio, un logiciel doté de toutes les fonctionnalités essentielles pour l’alignement, la fusion, la suppression des valeurs aberrantes et la décimation, afin de réduire la taille des fichiers.

Une version entièrement texturée de l’arc, capturée avec le scanner 3D Spider II. Avec l’aimable autorisation d’Inozard

L’intégration transparente dans Geomagic Design X a ensuite facilité l’importation des modèles et leur utilisation comme base pour la conception de poignées s’adaptant parfaitement aux arcs des athlètes. Afin de garantir un ajustement parfait, il a fallu réaliser des prototypes des dispositifs. Pour accélérer ce processus, Inozard a choisi d’itérer chaque conception à l’aide de l’impression 3D SLS, une technologie réputée pour fournir des pièces très résistantes.

Dans l’ensemble, cette approche a permis à son équipe de capturer et de traiter les données en seulement une heure ou deux, les conceptions finales des poignées étant prêtes pour l’impression 3D après quelques jours. Grâce à ces dispositifs, personnalisés pour répondre aux besoins spécifiques des archers, les athlètes Hyundai peuvent désormais concourir avec une ergonomie améliorée et apporter les modifications qu’ils jugent nécessaires afin d’obtenir de meilleurs résultats.

« Il existe de nombreuses options de personnalisation. Nous effectuons une rétro-ingénierie à partir de la surface du ruban adhésif, modifions la prise en fonction des courbes individuelles des athlètes, puis nous testons l’impression, ajoute M. Ahn. Nous pouvons les personnaliser à l’infini. Comme nous sommes une entreprise d’impression 3D, nous pouvons en fabriquer beaucoup à la fois. En fait, chaque athlète dispose de 6 à 10 poignées. Elles sont résistantes, mais avec le temps, elles peuvent s’altérer. Désormais, les athlètes peuvent les remplacer rapidement par des neuves. »

Vers de nouvelles disciplines

Désormais utilisées partout dans le monde lors de compétitions internationales de tir à l’arc, ces poignées personnalisées devraient être les premières d’une longue série. Inozard a récemment participé à un salon consacré au tir à l’arc, où de nombreux autres athlètes et étudiants ont manifesté leur intérêt pour cette technologie.

Que ce soit dans le tennis, le badminton ou d’autres sports nécessitant des poignées, Inozard voit un potentiel important pour d’autres applications, notamment grâce à ses avantages avérés en termes de coût et de délais.

Inozard a également capturé un modèle moins détaillé de l’arc à l’aide d’Artec Leo afin de démontrer la polyvalence de ce scanner 3D sans fil. Avec l’aimable autorisation d’Inozard

« Le prix n’est pas très élevé : après avoir effectué un seul scan, vous pouvez utiliser le modèle à tout moment afin de créer de nombreuses poignées ou d’autres pièces, conclut M. Ahn. D’une manière générale, je pense que le prix sera compétitif sur ce marché. Je pense également qu’il sera possible de mettre en place un service de scan ou de traitement 3D pour cette application à l’avenir. Nous constatons une forte demande de la part de ce type d’athlètes. »

À ce jour, les archers coréens se disputent toujours les premières places dans les disciplines masculines et féminines.  L’équipe d’Inozard est très fière d’avoir aidé le pays à perpétuer sa tradition et espère que ce projet servira de modèle pour de futures initiatives sportives.